mais autrement?

L'Appel, un hymne au sacerdoce

L'appel - durée 59 minutes

Église d'Audrehem

On aperçoit les cloches qui sonnent allègrement puis une vue générale du clocher. À l'intérieur de l'église, un prêtre dit la messe.
Un homme joue de l'orgue alors que le prêtre semble avoir des difficultés et qu'un enfant de chœur le scrute avec inquiétude.

Les paroissiens chantent. La caméra revient sur les mains tremblantes du prêtre préparant le calice puis zoome sur l'assistance. L'enfant de chœur (Georges Pradier) s'approche du prêtre qui chancèle et s'écroule dans ses bras. Des hommes viennent l'aider et emmènent le prêtre à l'extérieur.
Le prêtre en gémissant : c'est rien, c'est rien.
le père de Georges : Georges, viens là (l'enfant de chœur s'approche et dégrafe le col du curé). C'est le manque d'air, cela va aller mieux.
Georges : alors, monsieur le curé, vous sentez-vous mieux?
Le curé : oui (il regarde Georges).
Georges : mais oui ça va mieux, on va vous emmener, tenez-le doucement.
Le curé se lève et s'écroule aussitôt sur la chaise qu'on lui avait apportée.
Georges : Il faut l'emporter sur la chaise, allez, allez vous reposer monsieur le curé, je vous remplacerai.

Au presbytère (5m30)

Le curé est transporté vers le presbytère.
La mère de Georges : j'avais envoyé Georges chercher monsieur le curé de Vineuil.
Les paroissiens s'éparpillent dans la rue et les hommes qui avaient accompagné le curé sortent du presbytère.
Le père de Georges : pauvre vieux curé, j'ai bien peur qu'il n'en réchappe pas.
La mère de Georges s'adressant à tous : alors, qu'en pensez-vous?
Le père de Georges : à mon avis, cette fois, c'est la fin, c'est l'usure.
Vue sur les objets liturgiques et les mains tremblantes du vieux curé qui reçoit des sacrements. On aperçoit maintenant le presbytère aux volets fermés signifiant la mort du vieux curé.

Au village (7m04)

Sur un fond musical gai, le quotidien a repris son cours. Une charrette de foin tirée par des chevaux passe devant une maison du village. Un peu plus loin,un homme pêche. Georges marche d'un pas décidé et arrive au moulin, il enlève sa veste et commence à graisser le moyeu de la roue. On aperçoit la chute d'eau et la roue qui se met en action.
Georges regarde le moulin et semble plongé dans une profonde réflexion.
On aperçoit à nouveau le clocher de l'église alors que sonne le glas. Il annonce la mort du curé. Georges entend le tintement et se couvre les yeux de la main. Puis il s'essuie les yeux et regagne le moulin.
Un voiture quitte un garage et se rend vers le bureau des postes et télégraphes de Licques, c'est Georges. Il est maintenant dans une cabine téléphonique : allo l'évêché, hein! Au petit séminaire, merci. Il sort et s'éloigne en voiture.

Dans une salle du petit séminaire d'Arras (10m39)

Une cérémonie a lieu dans une salle où sont assis des prélats et des jeunes gens.
L'un d'entre eux lit un texte : en ce jour solennel de votre visite en notre chère maison, c'est au nom de tous mes condisciples du petit séminaire de votre diocèse que j'exprime ici non seulement notre affection et notre dévouement à votre excellence et tous les maîtres vénérés auxquels vous avez confié notre jeunesse pour le plus grand bien de nos âmes et de nos intelligences.

À l'extérieur, une voiture s'approche. Georges en descend et se rend à la loge. "Dans la salle des fêtes" lui dit une voix. "Dans la salle des fêtes? Merci Monsieur" répond-il. Il traverse une cour et regarde la façade du bâtiment qui lui fait face. Il frappe à une porte, un religieux lui ouvre.
Georges : monsieur l'abbé, je voudrais voir Monseigneur.
Le religieux : Monseigneur lui-même?
Georges : oui, monsieur l'abbé.
Le religieux : je vais avertir monsieur le supérieur, voulez-vous attendre un instant?
Georges : merci monsieur l'abbé.
Le religieux se rend dans la salle où a lieu la cérémonie.
L'un des prélats : pour l'Église et pour la France. Les jeunes applaudissent.
Le prélat : ce qui serait plus grave que de manquer de prêtres à notre époque surtout, ce serait de ne pas en avoir d'excellents. Et c'est pourquoi mes chers petits enfants... (le religieux auquel Georges a parlé se dirige vers le supérieur et lui murmure à l'oreille. Ce dernier se lève : je vous demande un instant Monseigneur)
Monseigneur : faites. puis aux jeunes garçons : je vous disais donc mes chers petits enfants que je compte sur vous pour m'aider dans la mesure de vos forces.

La porte s'ouvre, le supérieur serre la main de Georges et lui dit : Monseigneur ne peut vous recevoir maintenant mon ami.
Georges : je viens lui annoncer la mort de monsieur le curé d'Audrehem. Il est tombé ce matin subitement en achevant sa messe.
Le supérieur : voulez-vous m'accompagner?
Retour vers la salle ou a lieu la cérémonie. Monseigneur aux jeunes garçons : je pense que monsieur le supérieur me permettra d'accorder une promenade en autocar jusqu'à Berk-Plage. Les enfants applaudissent.
Monseigneur assis à son bureau feuillète un carnet.

Eglise d'Audrehem (14m34)

Vue à nouveau sur le clocher d'Audrehem, on enterre le vieux curé.
Le prêtre officiant : mes chers amis, il me reste maintenant à vous apprendre une bien triste nouvelle. Vous savez que le diocèse manque de prêtres et Monseigneur aura le regret de ne pouvoir remplacer votre cher vieux pasteur. Désormais c'est monsieur le curé de Vineuil qui desservira votre paroisse.
Alors que quelques habitants discutent à la sortie de l'église, le prêtre officiant et Georges rangent les objets liturgiques. Le prêtre quitte ensuite l'église avec les objets du culte. Il confie la clef de l'église à la mère de Georges.
Vue sur l'église d'Audrehem. Une voix : et la lampe du sanctuaire animant les sombres verrières, n'ayant plus à veiller Jésus, désormais ne brillera plus.

Dans le jardin de la demeure familiale (18m20)

La mère et la sœur de Georges, sont assises à une table devant leur maison, deux enfants jouent à leurs pieds.
La sœur : maman, j'écris la nouvelle à Michel à Berk.
Georges les rejoint et prend la clef de l'église se trouvant sur la table : la clef, la clef de la vieille église dit-il.
la mère : l'église qui est vide maintenant.
la sœur : il faut la garder précieusement, peut-être qu'un jour, un autre curé.
Georges : oui, peut-être.

Hôpital de Berk (18m42)

Des malades sur des brancards prennent le soleil. Une infirmière dit à Michel qui a reçu sa lettre : il ne faut pas vous désoler Michel, il est bienheureux maintenant. Relisons encore. La lettre dit : il est mort comme un saint donnant sa vie pour la paroisse et pour qu'un de ses enfants puisse un jour prendre sa place.
Michel : c'est beau cet hommage? mademoiselle.
L'infirmière : oui mon petit Michel, et cela nous montre qu'il faut savoir utiliser le prix de la souffrance.

Audrehem (19m41)

Une affiche "maison à vendre" est posé sur la porte du presbytère.
Au moulin, des ouvriers travaillent dont Michel qui pensif dit : déjà deux mois. Son père s'approche : et bien Georges, ça va pas?
Georges : mais si, papa. Le père, perplexe, le regarde.

Dans la maison familiale (20m47)

C'est le soir, la famille est réuni pour le repas qui se déroule dans un silence pesant. La mère assise entre son époux et Georges les regarde tour à tour, étonnée.
La mère : mais enfin, qu'est-ce-que-vous avez tous les deux?
Le père : demande-le lui.
Georges : maman, j'ai annoncé tout à l'heure à papa, que je voulais entrer au petit séminaire. La mère souriante, se lève et l'embrasse.
Le père : Georges, je ne m'y oppose pas, mais as-tu réfléchi? Je suis vieux, les enfants sont à élever, ton frère Michel n'est pas guéri . Et puis, es-tu sûr de ne pas te tromper?
Georges : non mon père, il y a longtemps que j'ai pensé à cela mais je ne voulais pas vous quitter. J'aimais trop la famille, le moulin
La mère : Georges, tu sais qu'on ne doit pas se refuser au devoir même s'il en coûte.
Une petite fille se précipite dans les bras de la mère : dis maman, alors c'est Georges qui va dire la messe à l'église? Pas encore ma chérie lui répond la mère.
Georges : oui, monsieur le curé me disait souvent que le devoir pouvait coûter. Mais je ne l'ai bien compris que depuis qu'il est mort. Il faut que je parte.
Le père : allons, il est temps de faire notre prière. La famille s'agenouille devant la cheminée où figure la photo du vieux curé et tous récitent le notre père.

Dans l'église (23m33)

Georges déambule dans l'église et on entend une voix réciter :
l'église est vide hélas,
l'eau sainte est desséchée en les fonds du baptême,
le confessionnal est déserté lui-même,
le prêtre n'est plus là.
L'église est vide hélas,
le silence est tombé sur la chaire muette,
les murs -saut de bande-,
le prêtre n'est plus là.
L'église est vide hélas,
le crucifix paraît plus douloureux encore,
le tabernacle ouvert comme un mourant implore,
le prêtre n'est plus là.
Georges s'agenouille, la voix continue :
l'église est vide hélas,
l'enfant n'est plus instruit, les cœurs sont sans défense,
on peine, on souffle, on meurt sans dieu, sans espérance,
le prêtre n'est plus là.
Georges monte au clocher et la voix continue :
l'église est vide hélas,
le clocher aujourd'hui ne chante ni ne pleure,
dans un triste silence il semble attendre l'heure,
où la vie renaîtra.
Georges dans une sorte de transe se revoit alors qu'il étudiait avec le vieux curé. Puis il redescend et quitte l'église.

Dans la chambre de Georges

Georges est agenouillé dans sa chambre devant la photo du vieux curé. Il entend Une voix masculine à laquelle se mêlent des voix d'enfants qui disent :
Entends-tu l'appel des âmes, sans le prêtre nous mourons de faim,
va Georges, va.
les enfants sont sans baptême ni catéchisme, les jeunes gens sont sans soutien,
va Georges, va.
Les foyers sont sans dieu, les malades souffrent sans espoir, les agonisants meurent sans pardon,
va Georges, va.
Aie pitié de ceux qui pleurent, pitié pour ceux qui désespèrent, une multitude t'attends dont tu seras le sauveur, Georges, écoute, dont tu seras le sauveur, le sauveur.
Va Georges, va.

Dans le même temps, au Petit séminaire d'Arras, un prêtre assis à un bureau trie les dossier d'inscription dont celui de Georges Pradier.

Dans un jardin boisé (29m30)

Sous une tonnelle, Georges révise le latin avec un prêtre
Georges : monsieur l'abbé, pensez-vous réellement que je puisse rattraper le temps perdu?
L'abbé : temps perdu! Vous plaisantez, Vous avez votre brevet, le latin ne vous effraie pas, avec un peu de bonne volonté, vous comblerez vite vos lacunes. Allons, continuons.
L'abbé et Georges marchent le long d'une rivière. L'abbé : je vous assure, cela va très vite pour un début. Croyez-moi Georges, il ne faut pas vous décourager. Pour (saut de bande son )retard (saut de bande son) nécessairement sur vos condisciples qui ont commencé le latin bien avant vous. Je suis sûr qu'ils seront vite rattrapés et même dépassés.

Au Petit séminaire (30m39)

Vue sur la cour du petit séminaire où s'égayent des enfants. Georges accompagnés de ses parents attend dans un bureau
La mère : oh, que je suis émue, Pierre, je n'en peux plus respirer. Et toi Georges?
Georges : moi maman, je suis très calme.
La porte s'ouvre et le supérieur entre : bonjour Messieurs Dame.
La mère : bonjour monsieur le supérieur, nous venons donc vous confier Georges.
Le supérieur : j'espère qu'il se plaira ici. Si vous voulez bien passer dans mon bureau.
Georges et ses parents : mais bien sur, monsieur le supérieur.
Vue à nouveau sur la cour où arrivent de nouveaux élèves avec leurs valises, le tout dans une ambiance joyeuse. Chacun consulte les listes pour y trouver sa classe. Puis vue sur le dortoir où les élèves dorment.

Il est 5 heurs, la cloche sonne l'heure du lever. On se débarbouille, on étudie. Vient ensuite l'heure du repas suivie d'un moment de relâche. Et les journées se suivent et se suivent. À l'écran apparaît un calendrier feuilleté de janvier à Juin.

Un homme ouvre son courrier et y trouve une invitation qui dit :
L'abbé Georges Pradier recevra l'ordination sacerdotale des mains de Monseigneur Dutoit évêque d'Arras, le vendredi 29 juin 1934, en la fête des apôtres Saint Pierre et Saint Paul.
Il vous serait reconnaissant d'assister à cette cérémonie et à la Première Messe qu'il célèbrera le lendemain dans l'église de son village.
Il vous demande de croire à ses actions de grâce et à ses prières.

Au village d'Audrehem (36m19)

Toute la famille de Georges est réunie dans la maison familiale.
La sœur : regardez ça! Elle tient la chasuble de prêtre.
Le père : c'est joli, hein la maman?
La mère : et dire que demain, Georges sera prêtre.
Michel, le frère de Georges, ouvre une boîte et en sort un calice. Tenez dit-il, regardez ça.
Le petit frère : on a pas le droit d'y toucher.
Michel : aujourd'hui, on peut encore. Mais demain, il sera consacré. Ça, c'est un cadeau! Allons, rangeons-le précieusement.
La mère : demain vous irez tous. Moi, je garderai la maison puisque le docteur le veut ainsi. Mais comme je serai heureuse de l'embrasser, mon prêtre!
La sœur : maman, nous prierons pour vous. Et puis, vous lirez le beau livre que notre abbé vous a envoyé.
La mère : demain...
Le père : ta pensée ne nous quittera pas un instant pendant la cérémonie.
La mère feuillète le livre qui s'intitule "les Étapes du Sacerdoce".

Jeudi 28 juin (37m24)

Un homme fleurit l'église pendant qu'une voix déclame : être prêtre demain, vocation redoutable, mais quel honneur éblouissant! Ici-bas, nul chemin n'est autant enviable, nulle part aussi belle et nul rêve aussi grand.
La famille de Georges quitte la maison pour se rendre à Arras. La fille embrasse sa mère, l'installe dans un fauteuil confortable, lui tend son chapelet. Au revoir ma petite maman, à bientôt, avec Georges. Puis elle rejoint son père.
Michel sort en courant d'un bâtiment. Eh, attendez-moi. Il apporte une clef à sa mère. Maman, voici la clef de l'église, au revoir maman.

Au séminaire

Les futurs prêtres s'agenouillent. Un chant s'élève, Georges est ému. Une représentation du visage de Jésus auréolé de sa couronne d'épines apparaît.

- avec le Pontife, tous les prêtres présents prennent part à l'imposition des mains.

- La vêture

Les futurs prêtres s'agenouillent à nouveau.
L'évêque : recevez le joug du Seigneur car son joug est doux et son fardeau léger. Georges est ceint d'une étole
L'évêque : recevez le vêtement sacerdotal qui désigne la charité car Dieu peut augmenter en vous la charité et la perfection de ses œuvres. Georges est alors vêtu d'une chasuble.

- la chasuble demeure pliée tant que le Pontife n'a pas donné le pouvoir de confesser.

L'évêque bénit les mains des nouveaux prêtres : daignez Seigneur consacrer et sanctifier ces mains afin que tout ce qu'elles béniront soit béni et que tout ce qu'elles consacreront soit consacré et sanctifiés au nom de notre Seigneur Jésus Christ. Recevez le pouvoir d'offrir à Dieu le Saint Sacrifice et de célébrer la Sainte Messe tant pour les vivants que pour les morts au nom du Seigneur. Je ne vous appellerai plus mes serviteurs mais mes amis, parce que vous avez connu tout ce que j'ai fait au milieu de vous. Vous serez mes amis si vous faites ce que je vous ordonne. Recevez en vous le Saint Esprit, l'Esprit consolateur, c'est celui que mon père vous enverra, Alléluia!

- En même temps que l'évêque, les nouveaux prêtres prononcent les paroles du Saint Sacrifice.

L'image de la mère de Georges achevant son livre et priant apparaît. Au séminaire, le père et le frère de Georges qui assistent à la cérémonie sont émus.

- la profession de Foi solennelle.

Nouvelle imposition des mains par l'évêque : recevez le Saint Esprit, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. Que le seigneur vous revête de sa robe d'innocence.

- Le serment d'obéissance

Me promettez-vous à moi et à mes successeurs, respect et obéissance? Je le promets. Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous, que la bénédiction de Dieu (saut de bande). Père, Fils et Saint Esprit descendent sur vous afin que vous soyez béni dans l'ordre sacerdotal et que vous offriez pour les péchés et les offenses du peuple des hosties au Dieu tout puissant à qui appartiennent l'honneur et la gloire. La cérémonie touche à sa fin.
Le père de Georges très ému a la vision de la tombe du vieux curé, du presbytère avec son panneau "à vendre" et celle de l'abbé Pradier dans l'église.

Audrehem à la maison familiale (54m42)

La mère voit arriver la famille, se lève et étreint Georges.
Georges : bonjour maman, je viens te bénir maman.
La mère en s'agenouillant : mon petit prêtre. Georges bénit sa mère puis la réinstalle dans son fauteuil. Il s'agenouille devant-elle en disant : "à votre tour maman, car si je suis prêtre, je vous le dois".
La mère : mon fils.

Eglise d'Audrehem (56m)

Les cloches sonnent à toute volée. Dans l'église, Georges et son père installent la mère et son fauteuil afin qu'elle puisse suivre la cérémonie. Puis Georges dit sa première messe et donne l'hostie aux paroissiens et à sa famille.
Tous sont maintenant réunis devant la tombe du vieux curé, y compris l'abbé qui l'a enterré.
L'abbé : mes chers frères, j'ai été jadis pour vous, porteur d'une mauvaise nouvelle. Aujourd'hui, je suis messager de joie. Par une faveur spéciale, Monseigneur a vouloir renaître cette paroisse en lui donnant le prêtre né sur son sol. J'ai donc la joie, mes frères, de vous présenter votre nouveau curé, Monsieur Georges Pradier qui entre en fonction immédiatement et que j'installerai solennelement dès dimanche prochain.
La mère de Georges allongée dans son fauteuil ne peut cacher sa joie.

Quel lien existe-t-il entre ce film et Calais ? Aucun. Et loin de moi l'idée de promouvoir l'engagement religieux. Mais alors, pourquoi ce film ici ? Eh bien, comme je l'écris sur la page d'accueil, sur ce site on parle de Calais, mais aussi de ses environs. Environs dont j'ai d'ailleurs commencé à regrouper des photos et des cartes postales sur la page Autour de Calais.

Un film de 1932

Un film découvert sur le web par hasard et qui a retenu toute mon attention. Un film avec tous les codes de l'époque : la musique, le jeu et la diction des acteurs, les bons sentiments. Un film qui me fait sourire, mais sourire avec un certain attendrissement. De la nostalgie, peut-être, direz-vous? Non, je suis bien trop jeune.

Allez, trêve de balivernes, ce document en noir et blanc - distribué par Fiat Film et réalisé par les cinéastes St-Joseph sous la direction de l'œuvre des vocations du diocèse d Arras- nous montre un vieux curé de village s'évanouir lors d'une messe et mourir quelques jours plus tard. Un jeune homme inquiet le scrute pendant la messe et nous le voyons les jours suivants, méditatif, prendre alors la décision de devenir prêtre.

Je me suis demandée où était diffusé ce film pas forcément grand public. Un début de réponse est apporté par le bulletin de l’Association des Archivistes de l’Église de France, j'en ai extrait l'article concernant ce film et vous pouvez le télécharger ici L'appel (PDF - 50,1Ko).

L'église d'Audrehem

Bien que l’histoire soit fictive, l'une des raisons qui a attiré mon attention, c’est que cet homme est le fils du meunier, une figure importante du village. Ce fils va choisir de renoncer à un avenir prometteur pour se consacrer au sacerdoce, malgré l’avis de son père. Il reviendra bien évidemment exercer son ministère dans le village, avec la reconnaissance de toute la communauté.

Mais la raison initiale est que le film a été tourné à Audrehem, Audenfort et Licques. Les habitants seront sûrement heureux de découvrir leur village tel qu'il était il y a plusieurs décennies, presque un siècle (pour les pressés, minutage précis sur Facebook). Si Audrehem a connu deux moulins, le dernier a cessé son activité en 1931. C'est donc le Moulin d'Audenfort qu'on voit fonctionner à l'écran. Et pour moi, l'amoureuse des moulins, c’est bien là que réside "l'instant de grâce".

 

Françoise Dubois

 

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