mais autrement?
Gérard Debreu assis à un bureau devant un tableau noir.

Un calaisien prix Nobel d'économie

En ce mois d'octobre ont eu lieu les annonces des prix Nobel. Et il est bon de rappeler qu'un calaisien a porté haut et fort les couleurs de sa ville natale.
C'était en 1983, Gérard Debreu recevait le prix Nobel d'économie pour ses travaux sur la "théorie de l'équilibre économique général". Aucun français jusqu'à là n'avait obtenu cette précieuse récompense.
Gérard Debreu naît à Calais où il est scolarisé jusqu'au baccalauréat. Ses projets sont cependant contrariés par la survenue de la Seconde Guerre Mondiale.

Mathématicien

Il étudie de 1941 à 1945 à l'École normale supérieure et à la faculté des sciences de l'université de Paris. Il est lauréat du concours d'agrégation de mathématiques en décembre 1945. Il a un an de retard suite à son engagement dans l'armée française et son service en Allemagne avec les troupes d'occupation où il sert jusqu'en juillet 1945.

Puis économiste

À son retour, il se passionne pour la théorie de l'équilibre général de Léon Walras. Il débute alors sa carrière comme chercheur du centre national de la recherche scientifique en 1946. Il y travaille sous la direction de Maurice Allais.

Une carrière essentiellement américaine

À la suite d'un tirage au sort entre son ancien condisciple à Normale Marcel Boiteux, futur président d'E.D.F. et lui-même, il décroche une bourse de recherche de la fondation américaine Rockefeller. Il part étudier pendant deux ans dans les plus prestigieuses universités : Harvard, Berkeley, Chicago, Columbia, Uppsala (Suède) et Oslo (Norvège). En 1950, il accepte un poste à l'université de Chicago où il enseignera pendant dix ans l’application des mathématiques à l’économie. Il devient professeur à Yale avant de s’installer à Berkeley jusqu’à sa retraite en 1991.

À noter pour nos amis généalogistes, que Gérard Debreu est né le 4 juillet 1921 à calais, il est décédé le 31 décembre 2004 à Paris. C'est sa mère Fernande Decharne dont le père était fabricant de dentelle qui le rattache à notre ville. Son père, lui, est originaire de Marquise.

À Calais, seule une petite impasse baptisée à son nom et donnant sur la rue du Pont Trouille lui rend honneur.

Françoise Dubois 

 

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